Page:Stevenson - Catriona.djvu/119

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— Nous pouvons exagérer, lui dis-je ; c’est aussi un mensonge peut-être, il se peut qu’il n’ait pas d’ordres, tout peut être arrangé par Simon, et votre père n’en rien savoir. »

Elle fondit en larmes entre nous deux et mon cœur battait fort, car je voyais que cette pauvre fille était dans une terrible situation.

« Écoutez, dis-je enfin, gardez-le une heure seulement, et je vais courir la chance, en vous remerciant, encore ! »

Elle me tendit la main.

« Laissez-moi une bonne parole, implora-t-elle avec un sanglot.

— Une heure entière alors ? répondis-je en gardant sa main dans la mienne ; trois vies en dépendent, ma chère !

— Une heure entière », dit-elle, priant Dieu tout haut de lui pardonner.

Je trouvai qu’il n’était que temps de partir et je disparus.