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AVANT-PROPOS

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Qui de nous n’a trouvé dans la bibliothèque de son père ou de son grand-père les romans de Walter Scott ? L’auteur de Quentin Durward et de la Jolie Fille de Perth eut, il y a un demi-siècle, presque autant de vogue que Balzac. Ses héroïnes ont même suggéré des noms de baptême, pour leurs enfants, à des lecteurs enthousiasmés. Ce succès n’est pas dû seulement au talent de l’écrivain écossais, qui a déployé de rares qualités de description et d’analyse psychologique, mais encore à l’affinité qui existe entre l’Écossais et le Français. L’un et l’autre ont dans l’esprit de la logique, un grand besoin de clarté, le goût des aventures ; dans le caractère, quelque chose de franc, de fier, de hardi et de chevaleresque, qui leur fait prendre le parti des opprimés et des victimes de la tyrannie contre les oppresseurs. Or, on aime toujours à retrouver ses propres qualités chez autrui, et jusque sous le costume d’un étranger.

Depuis Walter Scott, aucun romancier n’a été plus