Page:Stevenson - Enlevé !.djvu/371

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M. Thomson, cela supprimera toute observation. Et désormais je vous prierai d’en agir de même pour tout Highlander que vous aurez à mentionner, qu’il soit mort ou vivant.

Je vis par là qu’il avait parfaitement entendu, qu’il avait deviné que j’allais lui parler du meurtre.

S’il lui plaisait de jouer l’ignorant, cela ne me regardait pas.

Je souris donc, je dis que Thomson était un nom à consonnance très highlander et je fis comme il le demandait.

Pendant tout le reste de mon histoire, Alan Breck devint M. Thomson.

C’était d’autant plus divertissant, que c’était une précaution inventée par lui.

Dans le même ordre d’idées, James Stewart fut indiqué comme le parent de M. Thomson ; Colin Campbell devint M. Vallon ; pour Cluny, lorsque je fus arrivé à cet endroit de mon récit, je lui donnai le nom de M. Jameson, un chef highlander.

C’était vraiment une farce à ne tromper personne, et je m’étonnais que le légiste tînt autant à la continuer, mais après tout, elle était tout à fait en rapport avec l’esprit de l’époque, alors que l’État était divisé entre deux partis, et que les gens paisibles, qui n’étaient pas engagés à fond dans le leur, recouraient à toutes sortes de moyens pour éviter de choquer le parti opposé.

— Bien, très bien ! dit le légiste, quand je fus arrivé au bout. C’est tout un poème épique, une véritable odyssée que vos aventures.

Vous devriez la conter, monsieur, en bon latin quand vos études seront plus avancées, ou en anglais, si vous le préférez, car pour mon compte, je préfère la langue plus énergique.