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Page:Stevenson - Herminston, le juge pendeur.djvu/142

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M. Sheriff Scott, avait projeté de faire de grandes plantations ; aussi les sapins couvraient-ils plusieurs hectares, et leurs petits balais plumeux changeaient-ils l’aspect de la lande et lui donnaient-ils un air étrange de bergerie enfantine, de jouet. L’odeur forte et suave des racines dans les marais se mêlait à l’infinie mélancolie que répandait dans l’air, en toutes saisons, le chant des oiseaux dans les collines. Située sur la hauteur et si peu abritée, la maison était froide, exposée à toutes les intempéries, fouettée par les averses, détrempée par de longues pluies qui faisaient ruisseler les gouttières, battue et souffletée par tous les vents du ciel ; et l’horizon était souvent assombri par la tempête ou blanchi par les neiges de l’hiver. Mais la maison était à l’épreuve du vent et de la tempête, les foyers étaient bien entretenus dans les chambres et attiraient par le crépitement de leurs