Le vieillard leva la tête.
— Salut, mes maîtres, dit-il en ricanant, et où va maître Hatch ?
— Maître Hatch part pour Kettley, avec tous les hommes à qui nous pouvons fournir un cheval, répliqua Bennet. Il paraît qu’il va y avoir un combat ; Monseigneur attend du renfort.
— Oui vraiment, répliqua Appleyard, et qu’est-ce que vous laissez comme garnison là-bas ?
— Je vous laisse six gaillards, et Sir Olivier par-dessus le marché, répondit Hatch.
— Je ne tiendrai pas la place, dit Appleyard. Ça ne suffit pas. Il m’en faudrait une quarantaine pour bien faire.
— Parbleu, c’est pour cela que nous venons vous chercher, vieux ronchonneur, répliqua Hatch. Quel autre que vous serait capable de rien faire dans une telle maison, et avec une pareille garnison ?
— Oui-da, quand votre pied vous blesse, vous vous souvenez du vieux soulier, répliqua Nick. Il n’y a pas parmi vous un homme capable de monter à cheval ou de tenir une hache. Quant à tirer de l’arc, par saint Michel, si le vieil Henri V revenait, il se mettrait au but et vous laisserait tirer sur lui à un denier le coup.
— Mais si, Nick, il y en a encore qui savent tendre l’arc, dit Bennet.
— Bien tendre l’arc, s’écria Appleyard, oui ;