Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/142

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de plus qu’un homme, vous voyez. Il dort. Nous en finirons bien avec lui, allez !

Toute l’après-midi et le soir Dick avait été envoyé de-ci, de-là, un ordre suivant l’autre tant qu’il fut ahuri du nombre et de la rapidité des commissions. Pendant ce temps, il n’avait plus revu Sir Olivier, pas plus que Matcham, et cependant le prêtre et le jeune garçon étaient constamment présents à son esprit. C’était maintenant son projet de s’enfuir de Moat-House le plus tôt possible ; et pourtant il aurait voulu échanger un mot avec chacun d’eux.

Enfin, une lampe dans une main, il monta à son nouvel appartement. C’était grand, bas, et un peu sombre. La fenêtre avait une vue sur le fossé, et, bien qu’elle fût haute, elle était fortement barrée. Le lit était luxueux, avec un oreiller de duvet, et un de lavande et un couvre-pieds rouge avec un motif de roses brodé. Tout autour des murs, il y avait des placards fermés et condamnés, dissimulés par des tentures aux couleurs sombres. Dick fit le tour, soulevant les tentures, sondant les panneaux, cherchant en vain à ouvrir les placards. Il s’assura que la porte était fermée et les verrous solides ; puis il posa la lampe sur un tasseau et de nouveau regarda autour de lui.

Pour quelle raison lui avait-on donné cette chambre ?

Elle était plus grande et plus belle que la