Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/144

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La maison est pleine d’espions ; j’entends leurs pas qui me suivent dans les corridors ; je les entends respirer derrière les tentures.

— Bien, soyez satisfait, répliqua Dick, c’est fermé. Nous sommes en sûreté pour un moment, s’il y a sûreté quelque part dans ces murs. Mais mon cœur est heureux de vous voir. Par la messe ! camarade, je vous croyais perdu. Où étiez-vous caché ?

— Peu importe, répliqua Matcham. Puisque nous voilà réunis, peu importe. Mais, Dick, avez-vous les yeux ouverts ? Vous a-t-on dit ce qui se fera demain ?

— Non, répliqua Dick, que feront-ils demain ?

— Demain ou ce soir, je ne sais, dit l’autre, mais à un moment ou à l’autre, Dick, ils en veulent à votre vie. J’en ai eu la preuve. Je les ai entendus chuchoter, oui, c’est comme s’ils me l’avaient dit.

— Vraiment, répliqua Dick, c’est ainsi ? C’est ce que je pensais.

Et il lui raconta en détails les incidents de la journée.

Quand cela fut fini, Matcham se leva et commença à son tour à examiner la pièce.

— Non, dit-il, il n’y a pas d’entrée visible. Et pourtant, il est certain qu’il y en a une. Dick, je resterai près de vous. Si vous devez mourir, je mourrai avec vous. Et je peux aider… regardez, j’ai volé un poignard… Je ferai de mon mieux ! Et puis, si vous connaissez quelque issue, ou quelque poterne