Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/152

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À l’autre bout, ils descendirent quelques marches. Le passage se rétrécissait ; d’un côté, le mur était maintenant en bois ; les interstices laissaient passer un bruit de voix et un tremblotement de lumière ; et bientôt ils arrivèrent à un trou à peu près grand comme l’œil, et Dick, regardant en bas, aperçut l’intérieur du hall, et une demi douzaine d’hommes environ, en jaques, autour de la table, buvant ferme et démolissant un pâté de venaison. C’étaient certainement quelques-uns des derniers arrivés.

— Il n’y a pas moyen par ici, dit Dick. Essayons en arrière.

— Non, dit Joanna, peut-être le passage va plus loin.

Et elle avança. Mais, quelques mètres plus loin, le passage se terminait en haut de quelques marches, et il était clair que, tant que les soldats occuperaient le hall, la fuite était impossible de ce côté.

Ils revinrent sur leurs pas aussi vite que possible et se mirent à explorer l’autre direction. Le couloir était extrêmement étroit, à peine assez grand pour un homme large d’épaules ; et il montait et descendait sans cesse par des petits escaliers casse-cou, si bien que Dick finit par ne plus savoir où il était.

Enfin, il devint à la fois plus étroit et plus bas, les escaliers continuaient à descendre ; les murs de chaque côté devenaient humides et glissants