de m’accorder la main de ma maîtresse Joanna Sedley ; et prenez en échange votre liberté et celle de vos hommes, et (si vous les acceptez) ma reconnaissance et mon hommage jusqu’à ma mort.
— Mais n’êtes-vous pas pupille de Sir Daniel ? Il me semble, si vous êtes le fils de Harry Shelton, que je l’ai entendu dire, dit Lord Foxham.
— Vous plairait-il, Monseigneur, de mettre pied à terre ? Je vous dirais volontiers complètement qui je suis, dans quelle situation et pourquoi si hardi dans mes demandes. Je vous supplie, Monseigneur, prenez place sur ces marches, écoutez-moi jusqu’au bout, et jugez-moi avec indulgence.
Et Dick aida Lord Foxham à descendre ; le conduisit à la croix sur le monticule ; l’installa à la place où lui-même avait attendu ; et, debout, respectueusement devant son noble prisonnier, raconta l’histoire de sa vie jusqu’aux événements de la dernière nuit.
Lord Foxham écouta gravement, et lorsque Dick eut terminé :
— Maître Shelton, dit-il, vous êtes un très heureux, malheureux jeune gentilhomme ; mais ce qui vous est arrivé d’heureux, vous l’avez amplement mérité ; et ce qui vous est arrivé de malheureux, vous ne l’avez mérité en aucune façon. Soyez satisfait, car vous vous êtes fait un ami