Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/21

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vous avez pris les biens à beaucoup de gens, et vous en avez battu et pendu beaucoup. Vous aurez à répondre de ça. Je ne sais comment, à la fin, vous avez toujours eu le dessus, et vous croyez que tout est arrangé. Mais, avec votre permission, Sir Olivier, l’homme que vous avez dépossédé et battu n’en est que plus irrité, et, quelque jour, quand le diable noir passera par là, il prendra son arc, et vous enverra une bonne flèche à travers le corps.

— Non, Bennet, vous êtes dans l’erreur. Bennet, souffrez qu’elle soit rectifiée, dit Sir Olivier. Vous êtes un jaseur, Bennet, un bavard, un babillard ; votre bouche est plus large que vos deux oreilles. Corrigez cela, Bennet, corrigez cela.

— Non, je ne dis plus rien. Prenez-le comme vous voudrez, dit Bennet.

Le prêtre se leva alors de son escabeau, et prit dans l’écritoire qui pendait à son cou, de la cire et une bougie, avec une pierre et de l’acier. Avec cela, il scella des armes de Sir Daniel le coffre et l’armoire ; Hatch le regardait avec mélancolie ; puis ils se préparèrent, non sans quelque crainte, à sortir de la maison et à remonter à cheval.

— Nous devrions être en route, Sir Olivier, dit Hatch, en tenant l’étrier du prêtre pendant qu’il se mettait en selle.

— Oui, mais, Bennet, les choses sont changées, répliqua le prêtre ; maintenant il n’y a plus d’Ap-