Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/230

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signe, à lancer une nouvelle volée de flèches, sur les fugitifs épuisés et démoralisés ; et ce fut seulement lorsque, arrivant enfin sur le sol d’une grande route, Dick commença à mettre sa troupe dans un ordre un peu plus martial, que ces gardiens jaloux des côtes d’Angleterre disparurent silencieusement dans la neige. Ils avaient fait ce qu’ils désiraient, ils avaient protégé leurs propres foyers et leurs fermes, leurs familles et leurs troupeaux ; leurs intérêts particuliers ainsi sauvegardés, aucun d’eux ne se souciait, plus que d’un fétu, que les Français missent à feu et à sang toutes les autres paroisses du royaume d’Angleterre.