Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/240

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Risingham, et trouvée le jour suivant par Dick sur le corps du messager.

Alors, écrasant du pied les tisons du feu, Dick quitta la caverne et rejoignit le vieil outlaw qui l’attendait debout sous les chênes dénudés, et commençait déjà à être saupoudré de neige. Chacun regarda l’autre et tous deux se mirent à rire, si parfait et si drôle était leur travestissement.

— Tout de même, je voudrais être en été, avec un jour clair, grommela l’outlaw, que je puisse me voir au miroir d’une mare. Il y a beaucoup d’hommes de Sir Daniel qui me connaissent, et s’il nous arrive d’être reconnus, il pourra y avoir deux mots pour vous, mon frère, mais quant à moi, le temps d’un Pater, et je gigoterai au bout d’une corde.

Ainsi ils se mirent tous deux en marche, et longèrent la route de Shoreby, qui, dans cette partie de son parcours, suivait la lisière de la forêt, s’avançait de temps en temps en pleine campagne et passait près de maisons de pauvres gens et de petites fermes.

Bientôt, à l’aspect de l’une de celles-ci, Lawless s’arrêta.

— Frère Martin, dit-il d’une voix merveilleusement déguisée et appropriée à sa robe monacale, entrons et demandons l’aumône à ces pauvres pécheurs. Pax vobiscum ! Aïe, ajouta-t-il de sa