Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/297

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sots ce serait facile. Mais si vous êtes malins, comme je le crois, vous pouvez voir clairement quel est votre intérêt. Quand je vous ai pris votre bateau, nous étions bien habillés, et armés ; mais maintenant, réfléchissez un peu, qui a rassemblé cette troupe ? certainement quelqu’un qui avait beaucoup d’or. Et, si celui-là, étant déjà riche, continue à courir après plus encore, même à travers les orages… réfléchissez bien… ne faut-il pas qu’il y ait un trésor caché quelque part ?

— Qu’est-ce qu’il veut dire ? demanda un des hommes.

— Oui, si vous avez perdu un vieux bateau et quelques cruches de vin tourné, continua Dick, oubliez-les comme les bagatelles qu’ils étaient, et préparez-vous plutôt pour une aventure qui en vaut la peine, qui, en douze heures, fera votre fortune ou votre perte. Mais relevez-moi, et allons quelque part, près d’ici, causer devant une bouteille, car je suis endolori et gelé, et ma bouche est à moitié dans la neige.

— Il ne cherche qu’à nous attraper, dit Tom avec mépris.

— Attraper ! Attraper ! cria le troisième individu. Je voudrais voir celui qui pourrait m’attraper ! Ce serait un bel attrapeur ! Non, je ne suis pas né d’hier. Je peux voir une église quand elle a un clocher ; et, pour ma part, compère Arblaster, je pense qu’il y a quelque bon sens dans ce jeune