Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/308

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Ceux-ci étaient également de solides gaillards, car ils ne faiblirent pas à cette surprise, mais se retournèrent et tombèrent sur Dick avec une furie étonnante. Quatre contre un, l’acier flamboyait autour de lui à la lueur des étoiles, les étincelles jaillissaient ; un homme devant lui tomba… dans le feu du combat, il sut à peine comment ; il fut alors frappé lui-même ; frappé sur la tête, et, quoique le bonnet d’acier sous son capuchon le protégeât, le coup le fit tomber sur un genou, et la tête lui tourna comme une aile de moulin à vent.

Cependant, l’homme au secours duquel il était venu, au lieu de se joindre au combat, au premier signal d’une intervention avait sauté en arrière et sonné de nouveau, d’une manière plus pressante, et plus forte, de cette même trompette aiguë qui avait commencé le combat. La minute suivante ses ennemis l’attaquaient, et lui, de nouveau, chargea et se déroba, sauta, frappa, tomba sur les genoux, se servant indifféremment de l’épée et de la dague, du pied et de la main, avec le même courage indompté, la même énergie fiévreuse et la même soudaineté.

Mais cet appel perçant avait enfin été entendu. Il y eut une charge étouffée par la neige ; et, à un moment heureux pour Dick qui voyait déjà les pointes des épées briller près de sa gorge, il sortit de chaque côté du bois un torrent désor-