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CHAPITRE II

LA BATAILLE DE SHOREBY


La distance à traverser ne dépassait pas un quart de mille. Mais ils n’avaient pas plutôt débouché de la forêt, qu’ils aperçurent des gens qui s’enfuirent en criant dans les prairies couvertes de neige, de chaque côté. Presque en même temps une grande rumeur se leva, s’étendit et grandit de plus en plus dans la ville ; et ils n’étaient pas à mi-chemin de la maison la plus proche, que les cloches commencèrent à sonner.

Le jeune duc grinça des dents, en entendant déjà ces signes d’alarme, et craignit de trouver ses ennemis préparés, et, s’il ne réussissait pas à prendre pied dans la ville, il savait que sa petite armée serait bientôt dispersée et exterminée dans la plaine.

Dans la ville, cependant, ceux de Lancastre étaient loin de se trouver en si bonne posture. C’était comme Dick l’avait dit. La garde de nuit avait déjà ôté les harnais ; les autres étaient encore à