Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/337

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de bras, il lui ordonna de parler s’il aimait la vie.

— Je vous demande grâce, soupira l’archer ; si j’avais pu croire que vous étiez si en colère je me serais bien gardé de vous fâcher. Oui, j’étais ici.

— Connaissez-vous Sir Daniel ? continua Dick.

— Oui, je le connais bien, répliqua l’homme.

— Était-il dans la maison ?

— Oui, Monsieur, il y était, répondit l’archer. Mais au moment même où nous entrions par la porte de la cour il sortit à cheval par le jardin.

— Seul ? cria Dick.

— Il y avait peut-être une vingtaine de lances avec lui, dit l’homme.

— Des lances, pas de femmes alors ? demanda Shelton.

— Ma foi, je n’en ai pas vu, dit l’archer. Mais il n’y en avait pas dans la maison, si c’est là ce que vous cherchez.

— Je vous remercie, dit Dick. Voici une pièce pour votre peine. Mais il eut beau chercher dans son escarcelle, Dick n’y trouva rien. Demandez après moi demain, ajouta-t-il, Richard Shelt… Sir Richard Shelton, corrigea-t-il, et je vous ferai donner une jolie récompense.

Et alors une idée vint à Dick. Il descendit rapidement dans la cour, traversa le jardin en courant de toutes ses forces, et arriva à la porte de l’église. Elle était grande ouverte ; à l’intérieur, il n’y