Lord Risingham, et, en dernier, mais non le moindre aux yeux de Dick, un vieux marin grisonnant, grand, au pas traînant, un peu gris, avec un chien qui sautait en gémissant à ses talons.
Le jeune duc, pendant un moment, les passa en revue sévèrement.
— Bien, dit-il, qu’on les pende.
Et il se retourna de l’autre côté pour surveiller la suite du combat.
— Monseigneur, dit Dick, s’il vous plaît, j’ai trouvé ma récompense. Accordez-moi la vie et la liberté de ce vieux marin.
Gloucester se tourna, et regarda l’orateur en face.
— Sir Richard, dit-il, je ne fais pas la guerre avec des plumes de paon, mais des flèches d’acier. Mes ennemis, je les tue, sans excuse ni grâce. Car, pensez-y, dans ce royaume d’Angleterre, tellement bouleversé, il n’y a pas un de mes hommes qui n’ait frère ou ami dans l’autre parti. Si donc je commençais à accorder de tels pardons, il me faudrait bientôt rengainer.
— Possible, Monseigneur ; pourtant, j’aurai l’audace, au risque de votre disgrâce, de rappeler la promesse de Votre Seigneurie, répliqua Dick.
Richard de Gloucester rougit.
— Pensez-y bien, dit-il durement, je n’aime pas la pitié ni ceux qui s’apitoient. Vous avez aujourd’hui jeté les fondations d’une grande for-