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CHAPITRE VII

LA VENGEANCE DE DICK


Le matin suivant, Dick fut debout avant le soleil, se vêtit élégamment, grâce à la garde-robe de Lord Foxham, et, ayant eu de bonnes nouvelles de Joanna, alla faire un tour pour occuper son impatience.

Pendant quelque temps, il circula parmi les soldats, qui préparaient leurs armes à l’aube du pâle jour d’hiver et à la lueur rouge des torches ; mais, peu à peu, il s’éloigna vers les champs, et enfin dépassa tout à fait les avant-postes, et se promena seul dans la forêt gelée, attendant le soleil.

Ses pensées étaient tranquilles et heureuses. Il ne pouvait arriver à regretter la perte de sa courte faveur près du duc. Avec Joanna comme épouse, et Lord Foxham comme fidèle protecteur, l’avenir lui apparaissait très heureux, et dans le passé, il trouvait peu à regretter.

Tandis qu’il se promenait et songeait ainsi, la lumière solennelle du matin s’aviva, le soleil déjà colorait l’orient, et un petit vent aigre fai-