Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/42

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— Ce sont vraiment de beaux hommes, répondit le messager. Je regrette d’autant plus que vous ne soyez pas parti plus tôt.

— Hé ! dit le chevalier, que voulez-vous ? Nous commencerons la fête par la fin de la bataille, sire messager ; et il monta en selle. Sapristi ! s’écria-t-il, John ! Joanna ! non ! par la croix ! où est-elle ? Hôtelier, où est la jeune fille ?

— Jeune fille, Sir Daniel ? dit l’hôtelier. Mais, Seigneur, je n’ai vu aucune jeune fille.

— Garçon, alors, imbécile ! cria le chevalier. Vous ne pouviez pas voir que c’était une jeune fille. En manteau rouge foncé — qui n’a voulu que de l’eau pour son déjeuner, coquin — où est-elle ?

— Non, les saints nous protègent ! Maître John, vous l’appeliez, dit l’hôtelier. Eh bien ! Je n’y ai pas vu de mal. Il est parti. Je l’ai vu dans l’étable, il y a une bonne heure ; il sellait — elle — elle sellait un cheval gris.

— Par la croix, criait Sir Daniel, la fille valait pour moi cinq cents livres au moins.

— Sire chevalier, remarqua le messager amèrement, pendant que vous êtes ici à crier pour cinq cents livres, le royaume d’Angleterre, là-bas, est perdu et gagné !

— Bien dit, répondit Sir Daniel. Selden, prenez-moi six archers. Courez-lui sus. À n’importe quel prix. Mais, à mon retour, il faut que je la trouve à Moat-House. Vous en répondez sur votre