Page:Stevenson - La Flèche noire.djvu/86

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par conséquent, mauvaise pour Sir Daniel et les seigneurs de la rose rouge.

Mais bientôt la petite troupe se remit en marche et arriva à un endroit du chemin très ouvert et couvert de bruyères, où une langue de forêt seulement descendait rejoindre la route. Ils étaient juste en ligne parallèle à celle-ci lorsqu’une flèche brilla en volant. Un des hommes leva les bras, son cheval se cabra et tous deux tombèrent et se débattirent en une masse confuse. De l’endroit même où étaient les garçons, ils pouvaient entendre la rumeur des cris des hommes ; ils pouvaient voir les chevaux effrayés se cabrer et bientôt, lorsque la troupe commençait à se remettre de sa première surprise, un des hommes descendit de cheval. Une seconde flèche venant de plus loin décrivit un grand cercle ; un second cavalier mordit la poussière. L’homme qui était en train de descendre de cheval lâcha les rênes et son cheval prit la fuite au galop, le traînant par un pied sur la route, le cognant de pierre en pierre et le brisant sous ses sabots. Les quatre qui étaient encore en selle aussitôt se dispersèrent, l’un se retourna et galopa en hurlant vers le gué ; les trois autres, les rênes lâches et le manteau flottant, montèrent au galop la route de Tunstall. De chaque bouquet d’arbres devant lequel ils passaient, sortait une flèche. Bientôt un cheval tomba, mais le cavalier fut vite sur pied et continua à courir après ses com-