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Page:Stevenson - Le Cas étrange du docteur Jekyll.djvu/242

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Il considérait même les mets et les vins qu’il préfèrerait, et tout en se rappelant ses plats favoris, le poisson rôti se présenta à son esprit, dans un mélange étrange d’amusement et d’horreur.

« Je ne finirai jamais cette ballade, » pensa-t-il et tressaillant à ce souvenir. « Que le diable emporte sa tête de truie, » répéta-t-il avec ferveur, et il cracha sur la neige.

La maison en question lui parut toute noire à première vue, mais comme il faisait une inspection préliminaire en vue d’un bon point d’attaque, un filet mince de lumière frappa son œil venant d’une fenêtre garnie de rideaux.

« Diable ! pensa-t-il. Des gens éveillés. Quelque étudiant ou quelque saint ; maudits soient-ils ! Ne pourraient-ils pas tout aussi bien se soûler, aller se coucher et ronfler comme leurs voisins ! À quoi servent le cou-