s’interrompit à nouveau). – Mr. Mackellar, nous avons là une bien lourde responsabilité.
– Sans doute, Monsieur, dis-je.
– Oui, sans doute, reprit-il. Mr. Bally n’aura pas voix au chapitre ?
– Pas la moindre, dit Mylord ; ni d’influence, j’espère. Mr. Bally n’est pas de bon conseil.
– Je saisis, dit le notaire. Entre parenthèses, est-ce que Mr. Bally a de l’argent ?
– J’entends qu’il n’ait rien, répondit Mylord. Je lui donne la table, le feu et la bougie dans ce château.
– Et en fait d’allocation ? Si je dois partager la responsabilité, vous sentez combien il est désirable que je comprenne vos intentions, dit le notaire. Sur le chapitre allocation ?
– Pas d’allocation, dit Mylord. Je désire que Mr. Bally vive très retiré. Nous n’avons pas toujours été satisfaits de sa conduite.
– Et en matière d’argent, ajoutai-je, il s’est montré un ménager déplorable. Jetez un coup d’œil, Mr. Carlyle, sur cette liste où j’ai réuni les différentes sommes qu’il a tirées de nous en ces derniers quinze ou vingt ans. Cela fait un joli total.
Mr. Carlyle esquissa un sifflement.
– Je n’avais pas idée de cela, dit-il. Excusez-moi encore une fois, Mylord, si je semble vous pousser ; mais il est réellement souhaitable que je pénètre vos intentions. Il se peut que Mr. Mackellar vienne à décéder, et que je me trouve seul fidéicommis. Ne serait-ce pas plutôt la préférence de Votre Seigneurie que Mr. Bally… que Mr. Bally… hum !… quitte le pays ?
Mylord regarda Mr. Carlyle.
– Pourquoi demandez-vous cela ? dit-il.
– Je soupçonne, Mylord, que Mr. Bally n’est pas une consolation pour sa famille, dit en souriant le notaire.
Le visage de Mylord se contracta soudain.
– Je voudrais qu’il fût en enfer ! s’écria-t-il.
Et il versa un verre de vin, mais d’une main si