VI
LES TRIBULATIONS DE MAURICE
Pendant que le fiacre filait par les rues de Londres, Maurice s’évertuait à rallier toutes les forces de son esprit. 1o le baril contenant le cadavre s’était égaré ; 2o il y avait nécessité absolue à le retrouver. Ces deux points étaient clairs ; et si, par une chance providentielle, le baril se trouvait encore à la gare, tout pouvait aller bien. Si le baril n’était pas à la gare, et qu’il se trouvât déjà entre les mains d’autres personnes l’ayant reçu par erreur, la chose prenait une tournure plus fâcheuse. Les personnes qui reçoivent des colis dont elles ne s’expliquent pas la nature sont en général portées à les ouvrir tout de suite. L’exemple de Miss Hazeltine (que Maurice maudit une fois de plus) ne confirmait que trop ce principe général. Et si quelqu’un avait déjà ouvert