Page:Stevenson - Le Mort vivant.djvu/151

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— c’est le nom du jeune homme que je connais de vue, — pour le cas où il se trouverait chez lui lorsque nous y viendrons !

— Mais s’il se trouve chez lui à ce moment, balbutia Pitman, nous sommes perdus !

— Bah ! nous nous en tirerons bien ! répondit légèrement Michel. Allons, faites-moi voir vos frusques, pour que j’avise à vous transformer en un nouvel homme !

Dans la chambre à coucher de Pitman, Michel, après un long et minutieux examen, choisit une petite jaquette d’alpaga noir, ainsi qu’un pantalon d’été de nuance caca d’oie. Puis, avec ces deux objets sur le bras, il procéda à l’examen de la personne même de son ami.

— Vous avez là un faux-col clérical qui ne me plaît guère ! observa-t-il. Vous ne voyez rien qui puisse le remplacer ?

Le professeur de dessin réfléchit un moment.

— J’ai, quelque part, deux chemises à col rabattu que je portais à Paris, quand j’étudiais la peinture !

— Parfait ! s’écria Michel. Vous allez être d’un cocasse impayable ! Tiens, des guêtres de chasse ! poursuivit-il, tout en fourrageant dans le fond d’un placard. Oh ! les guêtres sont absolument de rigueur ! Et maintenant, mon vieux, vous allez