Julia s’enfuit vers la porte ; mais, arrivée là, elle se retourna, résignée à braver le danger. Personne ne la poursuivait. Seuls, les bruits continuaient : sous la table, quelque chose se livrait à une série indéfinie d’éternuements : et voilà tout !
« Certes, songea Julia, c’est là une conduite bien étrange ! Ce Jimson ne peut pas être un homme du monde ! »
Le premier éternuement du jeune avocat avait troublé, dans leur ancien repos, les innombrables grains de poussière qui sommeillaient sous la table : à présent, un fort accès de toux avait succédé aux éternuements.
Julia commençait à éprouver une certaine compassion.
— Je crains que vous ne soyez vraiment souffrant ! dit-elle en s’approchant un peu. Je vous en supplie, ne restez pas plus longtemps sous cette table, monsieur Jimson ! Vraiment, cela ne vous vaut rien.
Le maëstro ne répondit que par une toux désolante. Mais, dès l’instant suivant, l’intrépide jeune fille était à genoux devant la table, et les deux visages se trouvaient face à face.
— Dieu puissant ! s’écria miss Hazeltine en se redressant d’un bond. M. Forsyth qui est devenu fou !