Page:Stevenson - Le Mort vivant.djvu/274

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enfin Maurice. C’est contraire aux usages commerciaux. Quelles sont vos instructions pour le cas où je refuserais ?

— J’ai l’ordre, en ce cas, de m’adresser à M. Joseph Finsbury, le chef de votre maison ! répondit le juif. Mon client a tout particulièrement insisté sur ce point. Il m’a dit que c’était M. Joseph Finsbury qui seul avait titre, ici… excusez-moi, l’expression n’est pas de moi !

— Il est impossible que vous voyiez M. Joseph : il est souffrant ! dit Maurice.

— En ce cas, j’ai ordre de remettre l’affaire aux mains d’un avoué. Voyons un peu ! — poursuivit M. Moss, en consultant son portefeuille. — Ah ! Voici ! M. Michel Finsbury ! Un de vos parents, peut-être ? J’en serais fort heureux, car, si cela était, l’affaire pourrait sans doute s’arranger à l’amiable !

Tomber aux mains de Michel : c’était trop, pour Maurice. Il se risqua. Un chèque à soixante jours ? En somme, qu’avait-il à craindre ? Dans soixante jours, il serait probablement mort, ou tout au moins en prison ! De telle sorte qu’il ordonna à son gérant de donner à M. Moss un fauteuil et un journal.

— Je vais aller faire signer le chèque par M. Joseph Finsbury ! dit-il. Mon oncle est couché,