considérèrent la scène funèbre, autour d’eux. Au même instant, un groupe de personnes s’approcha d’eux.
— Êtes-vous blessés ? leur cria un petit homme dont le visage blême était tout baigné de sueur, et, qui, à la façon dont il dirigeait le groupe, devait évidement être un médecin.
Maurice montra son front ; le petit homme, après avoir haussé les épaules, lui tendit un flacon d’eau-de-vie.
— Tenez, dit-il, buvez une gorgée de ceci, et passez ensuite le flacon à votre ami, qui paraît en avoir encore plus besoin que vous ! Et puis, après cela, venez avec nous ! Il faut que tout le monde nous aide ! Il y a fort à faire ! Vous pourrez toujours vous rendre utiles, ne serait-ce qu’en allant chercher des brancards !
À peine le médecin et sa suite s’étaient-ils éloignés que Maurice, sous l’influence vivifiante du cordial, acheva de reprendre conscience de lui-même.
— Seigneur ! s’écria-t-il. Et l’oncle Joseph ?
— Au fait, dit Jean, où peut-il bien s’être fourré ? Il ne doit pas être loin ! J’espère que le pauvre vieux n’est pas trop endommagé !
— Viens m’aider à le chercher ! dit Maurice, d’un ton tout particulier de farouche résolution.