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CHAPITRE IV

PENDANT QUE LE PRINCE FAIT ANTICHAMBRE…


Grandement réconforté par ses exploits du matin, le prince (préoccupé maintenant d’une entreprise plus difficile) se dirigea vers l’antichambre de la princesse. Les rideaux se soulevèrent à son approche, l’huissier proclama son nom, et Othon fit son entrée en exagérant un peu sa dignité habituelle, enjouée et minaudière. Là, attendaient une vingtaine de personnes, principalement des dames, une des rares compagnies où Othon se savait en faveur à Grunewald ; et tandis qu’une demoiselle d’honneur sortait par une porte dérobée pour aller annoncer son arrivée à la princesse, il fit le tour de l’appartement, recevant les hommages et distribuant les compliments avec une grâce amicale. Si telle eût été la somme de ses devoirs, il eût fait un prince admirable. L’une après l’autre les dames se trouvèrent impartialement honorées de son attention.

— Madame, dit-il à l’une d’elles, comment est-ce possible ? Je vous trouve de jour en jour plus adorable.