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Page:Stevenson - Le Roman du prince Othon.djvu/14

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(DÉDICACE DE L’AUTEUR)


À
NELLY VAN DE GRIFT
(Madame Adulfo Sanchez, de Monterey).


Enfin, après tant d’années, j’ai le plaisir de vous présenter de nouveau au Prince Othon, dont vous vous souvenez comme d’un tout petit bonhomme, sans plus de conséquence, à vrai dire, que n’en pouvaient avoir alors quelques feuillets de notes prises pour moi, de votre aimable main. La vue de son nom vous rappellera un vieux chalet, couvert de plantes grimpantes, qui offrait déjà toutes les apparences d’une antiquité respectable, et semblait inséparable du jardin verdoyant où il s’élevait, mais qui cependant avait dans son jeune temps voyagé sur mer ; dont les pièces, arrimées dans la panse d’un navire, avaient doublé le cap Horn, et entendu sans doute les pas et les cris des matelots, le sifflet du contremaître. Il vous en rappellera les habitants, si singulièrement assortis, et maintenant dispersés si loin les uns des autres : les deux chevaux, le chien, les quatre chats, dont quelques-uns vous contemplent encore en ce