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POST-SCRIPTUM BIBLIOGRAPHIQUE

auquel il était adressé, et j’ai rencontré certaines indications de l’existence d’un second effort du même genre, maintenant introuvable. Ici, du moins, nous pouvons prendre congé d’Othon et de Séraphine, que dis-je ? de Frédéric et d’Amélie, qui vieillissent tranquillement côte à côte, à la cour du père de la princesse, enfilant des rimes françaises et corrigeant ensemble leurs épreuves. Toujours suivant les catalogues de livres, je remarque que M. Swinburne a dédié une ode vibrante et quelques sonnets pleins d’énergie à la mémoire de Gondremark. Ce nom se rencontre au moins deux fois dans les fanfares au son desquelles Victor Hugo énumère la phalange des grands patriotes. Et dernièrement, comme je supposais déjà ma tâche terminée, je tombai de nouveau sur la piste du politique renversé et de sa comtesse. Ce fut dans le Journal de J. Bogg Cotterill, Esquire (cet ouvrage si intéressant.)

Étant à Naples, M. Cotterill est « présenté (27 mai) à un baron et à une baronne de Gondremark : lui, un homme qui autrefois fit du bruit dans le monde ; elle, encore belle ; tous deux gens d’esprit. Elle me fit compliment sur mon français : jamais elle ne m’aurait pris pour Anglais, avait fort connu mon oncle, sir John, en Allemagne, reconnaissait en moi, comme un trait de famille, quelque chose de son grand air et de sa courtoisie étudiée, et me pria de la venir voir ». Et de nouveau (30 mai) : « Rendu visite à la baronne de Gondremark, — visite fort agréable. — Une femme excessivement intelligente, d’un esprit raffiné ; tout à fait de cette vieille école qui, hélas !