de commodité dans la traite des esclaves, était-ce pour obvier aux conséquences d’un emploi trop prompt du couteau, je ne sais… Mais je vois clairement une chose, — le but d’une pareille caisse est de contenir un corps humain.
— En vérité, s’écria Silas, ce n’est pas le moment de plaisanter !
— Bien que je m’exprime avec une sorte de gaieté, répliqua le docteur, le sens de mes paroles est extrêmement sérieux. Et la première chose que nous ayons à faire, mon jeune ami, est de débarrasser votre coffre de tout ce qu’il contient… »
Silas céda docilement à l’autorité du docteur Noël. La malle de Saratoga une fois vidée, — ce qui produisit un désordre considérable sur le plancher, — le cadavre fut retiré du lit, Silas le prenant par les talons et le docteur le tenant par les épaules, puis, après quelques difficultés, on le plia en deux et on l’inséra tout entier dans le coffre. Grâce à un effort vigoureux des deux hommes, le couvercle se rabattit sur ce singulier bagage et la caisse fut fermée, cadenassée, cordée par la propre main du docteur, pendant que Silas chargeait tout ce qu’elle avait contenu, dans un cabinet et dans la commode.
« Maintenant, dit le docteur, le premier pas