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— Où vous voudrez », répondit Brackenbury.

Immédiatement, à une allure vertigineuse, le cab partit à travers la pluie et un dédale de villas. Chaque villa, avec son jardin en façade, était tellement semblable à l’autre, il était si difficile de distinguer les rues désertes et faiblement éclairées, les places, les tournants par lesquels le cab précipitait sa course, que Brackenbury perdit bientôt toute idée de la direction qu’il suivait. Un instant il lui sembla que le cocher s’amusait à le faire tourner dans un même quartier ; mais non, l’homme avait un but ; il se hâtait vers un endroit déterminé, comme si quelque affaire pressante l’eut attendu. Brackenbury, étonné de son habileté à se reconnaître au milieu d’un tel labyrinthe, un peu inquiet aussi, se demandait la raison de cette extraordinaire vitesse. Il avait entendu raconter des histoires sinistres d’étrangers, auxquels il était arrivé malheur dans Londres. Son conducteur faisait-il partie de quelque association sanguinaire ? Et lui-même était-il entraîné vers une mort violente ?

Ce soupçon s’était à peine présenté à son esprit que le cab tourna un angle et s’arrêta net sur une large avenue, devant la grille de certaine villa brillamment illuminée. Un autre fiacre s’éloignait à l’instant, et Brackenbury put voir un