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pour sortir de la chambre et pour échapper à la société d’un Raeburn.

« Et maintenant, dit ce dernier, après qu’il eut divisé les bijoux en deux parts à peu près égales et attiré devant lui la plus grosse, et maintenant, toutes choses en ce monde se paient. Vous saurez, Mr. Hartley, si tel est votre nom, que je suis un brave homme d’un caractère très accommodant ; ma bonne nature a été pour moi une pierre d’achoppement en ce monde, depuis le commencement jusqu’à la fin. Je pourrais empocher la totalité de ces jolis cailloux, et vous n’auriez pas un mot à dire ; mais je n’ai pas le cœur de vous tondre de si près. Par pure bonté, je propose donc de partager comme ceci. — Le drôle indiquait les deux tas. — Voilà des proportions qui me semblent justes et amicales. Avez-vous quelque objection à soulever, Mr. Hartley, je vous le demande ? Je ne suis pas homme à discuter pour une broche.

— Mais, Monsieur, s’écria Harry, ce que vous me proposez est impossible. Les joyaux ne sont pas à moi ; avec n’importe qui, et en quelque proportion que ce soit, je ne puis partager ce qui appartient à un autre.

— Ils ne sont pas à vous ? Bah !… répliqua Raeburn ; et vous ne sauriez les partager avec