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Page:Stevenson - Les Nouvelles Mille et Une Nuits, trad. Bentzon.djvu/281

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de recevoir. Se dépouillant de son manteau, qui eût pu entraver la liberté de ses mouvements, il entra dans le cabinet de toilette et s’arrêta pour écouter. Comme il l’avait pressenti, on ne pouvait rien entendre, sauf ce fracas du train en marche ; posant sa main sur la porte, du côté le plus éloigné, il se mit, avec précaution, à l’ouvrir d’environ six pouces. Alors il s’arrêta et ne put retenir une exclamation de surprise.

John Vandeleur portait un bonnet de voyage en fourrure, avec des pans pour protéger les oreilles ; et ceci, joint au bruit de l’express, expliquait son ignorance de ce qui se passait. Il est certain, du moins, qu’il ne leva pas la tête, et poursuivit son étrange occupation. Entre ses jambes était une boîte à chapeau ouverte. D’une main il tenait la manche de son pardessus de loutre, de l’autre, un énorme couteau, avec lequel il venait de couper la doublure de cette manche. Mr. Rolles avait lu que quelques personnes portaient leur argent dans une ceinture, et comme il ne connaissait que les ceintures en usage au jeu de cricket, il n’avait jamais bien compris comment cela pouvait se faire. Mais là, devant ses yeux, se produisait une chose beaucoup plus originale ; car John Vandeleur portait des diamants dans la doublure de sa manche ; et même, pendant que le