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Page:Stevenson - Les Nouvelles Mille et Une Nuits, trad. Bentzon.djvu/285

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pas le dernier des fous. Peut-être, continua-t-il en se renversant sur son siège, peut-être consentirez-vous à me donner quelques détails. Je dois supposer que vous aviez un but, pour agir avec une impudence aussi stupéfiante, et j’avoue que je suis curieux de le connaître.

— C’est très simple, répondit le clergyman ; cela vient de ma grande inexpérience de la vie.

— J’aimerais à en être persuadé, » riposta Vandeleur.

Alors Simon lui raconta toute l’histoire, depuis l’heure où il avait trouvé le diamant du Rajah dans le jardin d’un pépiniériste, jusqu’au moment où il avait, quitté Londres par le train express. Il y ajouta un rapide aperçu de ses sentiments et de ses pensées durant le voyage et conclut par ces mots :

« Quand je reconnus la couronne, je sus que nous étions dans une situation identique vis-à-vis de la société, et cela m’inspira une idée que, j’espère, vous ne trouverez pas mal fondée. Je me dis que vous pourriez devenir en quelque sorte mon associé dans les difficultés et dans les profits de mon entreprise. À quelqu’un de votre savoir spécial et de votre incontestable expérience, la vente du diamant donnerait peu d’embarras, tandis que pour moi, c’est une chose de