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foi de M. Romaine, mes costumes avaient été faits d’après les mesures d’Alain.

« Mais vous pouvez être certain que tout cela a été fait exprès pour vous ! Vous pouvez être certain que le marquis ne fait jamais les choses à demi. Dès le premier jour, on a entretenu le feu dans votre chambre, on vous a préparé les plus beaux vêtements, et un serviteur spécial a été désigné pour être attaché à votre personne.

— Ma foi, dis-je, un bon feu, et de beaux vêtements ; mais surtout quel serviteur, monsieur Rowley ! »

Ma toilette achevée, je marchai à de nouvelles surprises. Le fait est que ma chambre, mon valet et mon costume avaient dépassé tout ce que j’avais pu espérer ; mais le dîner, depuis le potage jusqu’au dessert, fut pour moi une révélation plus étonnante encore des possibilités ouvertes à l’homme. Jamais je n’aurais supposé que le génie d’un cuisinier pût produire de telles merveilles. Le vin était un rêve ; le médecin me fit l’effet du plus charmant compagnon. Quel changement, en vérité, quelle fantasmagorie, pour le soldat d’Espagne avec sa gamelle, le prisonnier d’Édimbourg avec sa ration, le fugitif avec toutes les horreurs du chariot couvert !