assez de cet âne-là pour m’embarrasser ! Vous et lui, vous me gâtez toute ma séance !
— Byfield ! répondis-je vivement, je ne suis pas ivre ! Lancez-moi une échelle de corde, vite, vite ! Cent guinées si vous me prenez avec vous ! »
Car je venais de voir, à l’entrée de l’enclos, la tête rousse de l’homme en gris.
« Et vous dites que vous n’êtes pas ivre ! répondit Byfield Éloignez-vous, ou tout au moins tenez-vous tranquille ! Je vais faire mon discours. Et il toussa pour s’éclairer la voix :
— Mesdames et messieurs !… »
Je pris dans ma poche le sac de Flora et en retirai quelques banknotes.
« Tenez, dis-je, voici l’argent ! Par pitié, mon ami, emmenez-moi ! Il y a, dans la foule, des recors qui me cherchent !
— Le spectacle que vous avez daigné honorer de votre patronage. — Je vous dis je ne que peux pas ! — De votre éminent patronage, n’a besoin que de peu de paroles pour, se recommander à vous !
— Écoutez ! écoutez ! hurla Dalmahoy.
— Votre venue ici prouve la sincérité de votre intérêt… »
J’étalai les banknotes sous ses yeux. Malgré lui, il regarda ; puis, résolument, éleva la voix.
« Le spectacle d’un voyageur solitaire…
— Deux cents ! lui criai-je.
— Le spectacle de deux cents voyageurs solitaires… éclos dans le cerveau d’un Montgolfier… Hé ! au diable ! au diable ! Je ne suis pas un orateur ! mais enfin… »
Un mouvement se produisait dans la foule. Dès l’instant suivant, j’entendis la forte voix de mon cousin, réclamant qu’on lui fît passage. Mais, au même instant, Byfield se décida enfin à me lancer une échelle de corde, où je grimpai comme un chat.
« Coupez les câbles !