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Pourtant, comme le dit très finement Jean Cocteau : “La source désapprouve presque toujours l’itinéraire du fleuve.”

Je ne dis pas que “Le Coq et l’Arlequin” ne semble pas avoir, à certaines pages été écrit avec la collaboration de M. Prud’homme. Mais quel est le receuil de “pensées” qui n’a pas ce caractère?

Il me suffit de constater à la faveur de ce “tract”, que Cocteau a réellement évolué. Dans “Le Potomak” flottait je ne sais quelle légère odeur de fumisterie. Dans “Le Cap de Bonne Espérance”, l’art poétique s’affirmait nouveau, modifié, — mais sans qu’on sache à quelle profondeur atteignait cette transformation. “Le Coq et l’Arlequin” me donne mes apaisements.

Tandis que je voyais jusqu’ici en Cocteau, un poète habile qui villégiaturait dans l’Esthétique moderne, sans pouvoir tout-à-fait masquer sa vraie nature, aujourd’hui je le considère comme réellement converti, mais imparfaitement, intotalement dégagé de ses anciennes préoccupations. (Et j’ai confiance en lui : il s’en dégagera.)

Je reviens à ce que je disais tantôt : la fantaisie n’est bonne que dégagée de tout souci excessif de plaire ou d’amuser. Le public ne doit pas entrer dans le champ visuel de l’artiste Il lui imposerait des hantises malsaines, saccagerait ses visions et troublerait sa volonté.

L’œuvre existe en elle-même. Et l’artiste doit aussi exister en lui-même. Il doit être absolu, et ne prendre fond que sur sa sensibilité. Alors il sera vrai. (Tout art, qui n’est point vrai, est mort) Et il nous intéressera.

On se trompe toujours quand on établit un parallèle entre le créateur et son époque ; on se trompe dans l’équilibre des facteurs. Et c’est ce que je trouve très bien exprimé par Cocteau : “Lorsqu’une œuvre semble en avance sur son époque, c’est simplement que son époque est en retard sur elle.”

MODERNE WENDINGEN IN HET KUNSTONDERWIJS
 
(VERVOLG VAN BLZ. 102).
 
DOOR THEO VAN DOESBURG.
 
De aanvaarding van het ambt als hoogleeraar in de compositie aan een Rijksacademie van Beeldende Kunst, — en nog wel in de „monumentale compositie”, — kan op zichzelf als een doodvonnis beschouwd en als een laatste toevlucht gezien worden.
Zoo hebben zich dan Allebé, Van der Waay, Dake, Van Looy, Derkinderen e.a. ongeneeselijk in het gezicht geslagen. Als kunstenaars zijn zij vrijwillig en in versnelde sterfelijkheid tenonder gegaan. En voor goed. Wij gedenken hen, zooals we de zwaar verminkten of dooden gedenken.
Wat zij te zeggen, te beweren, te overwegen hadden, — of hebben, — heeft slechts waarde voor hen, die zelf niets te zeggen, niets te beweren, niets te overwegen hadden of
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