Page:Stirner - L’Unique et sa propriété.djvu/210

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à la place de Dieu est devenu le préjugé nouveau, une foi nouvelle apparaît, la foi en l’humanité, en la liberté. Le Dieu de tous, « l’Homme », est devenu le Dieu de l’individu : « notre but suprême est d’être homme ! » Mais comme personne ne peut réaliser tout à fait ce qu’il y a dans l’idée d’ « homme », l’Homme demeure pour l’individu un au-delà sublime, un être suprême jusqu’ici non atteint. Mais c’est en même temps le « vrai Dieu » parce qu’il nous est complètement adéquat, qu’il est notre propre « Nous-même » : Nous-mêmes, mais non pas séparé de nous et supérieur à nous.


Remarque.


L’examen précédent de la « critique libre de l’homme » ainsi que les autres passages que l’on trouvera plus loin se rapportant aux écrits de même tendance, a été, immédiatement après l’apparition des livres en question, écrits par fragments et je n’ai guère fait que les rassembler ici. Mais la critique pousse toujours infatigablement en avant et m’oblige maintenant que mon livre est écrit jusqu’au bout à revenir encore une fois sur cet examen et à ajouter les remarques qui suivent.

J’ai devant moi le dernier recueil du « Journal général de Littérature » de Bruno Bauer.

Au-dessus de tout en retrouve « les intérêts généraux de la Société », seulement la critique a réfléchi et a fait disparaître la confusion qui existait antérieurement : « l’État » que l’on célébrait encore dans les pages précédentes comme « État libre » est complètement abandonné parce qu’il ne peut en aucune façon remplir la tâche de