Page:Stowe - Marion Jones.djvu/28

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ley et à Marion, elle se calma et devint de meilleure humeur ; puis vinrent les réflexions sur les charmes d’une partie comme celle projetée, les bavardages, les médisances sur telle ou telle. Pourquoi n’irait-elle pas, après tout ? Quel mal y aurait-il ?… Conclusion importante ! Son devoir n’était-il pas d’accompagner partout Marion, qui n’avait plus de mère pour veiller sur elle ?

En conséquence de toutes ces sages réflexions, le jour suivant, tandis que Marion était occupée à tresser ses jolis cheveux devant son miroir, elle fut saisie de peur en voyant entrer dans sa chambre miss Silence, roide comme un piquet, dans son fourreau de soie changeante, et coiffée d’un haut peigne de corne.

— Eh bien, Marion, dit-elle, si vous voulez absolument aller ce soir à cette partie, je pense qu’il est de mon devoir de vous y accompagner.

Que de gens se trouveraient dans l’embarras sans ce puissant abri du devoir, sous lequel ils se réfugient pour excuser la versatilité de leur esprit ! Marion retint un sourire de malice, qui, malgré elle, s’épanouissait aux deux angles de ses yeux, et dit à sa sœur