Page:Stowe - Marion Jones.djvu/33

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ondoyantes, et par dessus tout ce sourire heureux, la franchise et la simplicité d’expression qui rayonnait autour d’elle, tout cela réuni formait un ensemble si parfait, si séduisant, que notre héros en devint muet de surprise : et lorsque Silence, qui avait à un degré remarquable la promptitude d’exécution, eut dit à haute voix : Marion ! venez ici, voici Joé Adams qui demande de vos nouvelles ; notre expérimenté jeune homme se sentit rougir jusqu’à la racine des cheveux ; et il eut à peine assez de présence d’esprit pour s’incliner et saluer. Marion rougit aussi ; mais le trouble qu’elle découvrit chez son ancien camarade d’école donna à l’expression de sa physionomie un air de malicieuse timidité qui ne fit qu’accroître la confusion de Joé.

— Je ne suis qu’un maladroit, pensa-t-il ; et rassemblant son courage, il s’élança dans le cercle formidable des beautés, causant avec les unes, appelant les autres par leurs noms de baptême, et se souvenant de choses qui n’étaient jamais arrivées avec l’aplomb le plus imperturbable.

— Il est devenu bien beau garçon, pensait Marion, qui rougit chaque fois que les yeux