Page:Stowe - Marion Jones.djvu/45

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.

chements du cœur, qui n’ont pour témoins que la lune muette et silencieuse. Vous vous imaginerez sans effort les suites de cette confidence. Nous affirmerons seulement aux incrédules que ces sortes de maladies dont Silence croyait sa sœur atteinte se guérissent sans le secours d’absinthe ou de chiendent. Notre héros et notre héroïne furent rappelés aux réalités par la voix de miss Silence, qui s’avançait dans le corridor pour savoir ce qu’au monde on pouvait avoir à se dire si longtemps. La sœur aînée fut bientôt rassurée par les paroles d’un jeune homme instruit et savant comme M. Joseph, qui lui représenta qu’il n’y avait nullement à s’alarmer de la situation de sa sœur. À partir de cette soirée, Marion sentit son cœur soulagé d’un poids énorme.

— Savez-vous ce qu’on me dit, Joseph ? dit un jour le père Adams : on dit que vous vous êtes mis dans la tête de vous marier à cette petite Marion Jones, j’ai justement envie de savoir si ce qu’on dit est vrai ?

La brusquerie de cette attaque, était bien faite pour prendre notre héros par surprise ; il ne put que répondre :

— Si cela était… y trouveriez-vous quelque objection, mon père ?