Aller au contenu

Page:Strabon - Géographie, trad., Tardieu, tome II, livres VII à XII, 1873.djvu/413

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

voisins de la Colchide habitent des terres arides et de peu d'étendue ; toutefois les deux nations des Albani et des Ibères, qui à elles seules occupent l'isthme presque tout entier, et qu'on peut à la rigueur ranger aussi parmi les nations caucasiennes, se trouvent posséder une région fertile et capable de suffire amplement aux besoins d'une population nombreuse.

CHAPITRE III.

L’Ibérie , en particulier, nous offre l’aspect d’un pays singulièrement riche et populeux , à en juger par le nombre de ses villes et de ses villages, par l’emploi qu’on y a fait de la tuile dans les toitures , par l’ordonnance architectonique des habitations et enfin par l’existence d’agoras et d’emplacements affectés aux autres services publics 2 . 2. Quelques-uns des cantons de l’Ibérie sont comme enveloppés par le Caucase . Il se détache en effet , nous l’avons déjà dit , de la chaîne principale du Caucase , et dans la direction du midi , un certain nombre de contreforts aux pentes verdoyantes et cultivées qui rejoignent les monts d’Arménie et de Colchide , formant ainsi une sorte de ceinture tout autour de l’Ibérie . Au centre du pays est une vaste plaine arrosée par plusieurs cours d’eau , dont le plus considérable est le Cyrus . Ce fleuve , qui prend sa source en Arménie , pénètre presque aussitôt dans la plaine dont nous venons de parler, y reçoit l’Aragus 3, lequel des- τοῖς τετρωμένους βέλεσι λυπεῖ [καὶ] κατὰ τὴν ὀσμήν. Laddition de & est due à Casaubon et la légère transposition du mot xai à Müller ; quant au changement de apappaxtois en pappaxtols, nous l’avons emprunté à Coray. Meineke déclare en ces termes que le passage est désespéré : Quae hoc loco de venenatis Soanum spiculis leguntur, cum ne sic quidem , ut a criticis conformata sunt , a Strabone, sanae mentis homine, scribi potuisse apertum sit, praestabit, opinor, quamvis corruptissimas librorum lectiones revocare. » Vind . Strab. , p. 184. - 1. Καὶ δὴ ἤ γε Ιβηρία κατοικεῖται καλῶς , au lieu de καὶ δὴ καὶ ἡ γε Ἰβηρία καὶ οἰκεῖται xaλos, double correction due à Meineke. 2. Tel est le sens que Meineke lui aussi prete aux mots τἆλλα κοινά . « Ibidem, dit-il , τἆλλα κοινά significat et caetera quibus urbes instructae esse solent publica aedificia . » Ibid. , p. 185 . 3. καὶ τὸν ̓Αραγον ἀπὸ τοῦ Καυκάσου ρέοντα , au lieu de καὶ τὸν Δραγώνα κάτω τ . Κ.