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Page:Stretser - Description de la Forêt noire, 1770.djvu/46

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bre, de tout état, de toute religion, de toutes nations, ce qui en doit varier nécessairement les mœurs et coutumes. Les uns, sacrifiant tout aux plaisirs, le respirent sur leur visage, l’excitent par leurs manières : ils sont hardis, téméraires, quoiqu’ils deviennent ensuite bas et rampans, abattus, accablés par un exercice au-dessus de leurs forces. D’autres sont autant adonnés au plaisir dans le particulier, et rafinent même sur la variété et le choix, qu’ils affectent au dehors une gravité sévère et une imposante retenue.

Il en est qui, ne pouvant entrer dans aucune province du Merryland, l’esprit rempli des plaisirs qu’on y goûte, se les procurent en quelque façon eux-mêmes, par un secret qu’ils tiennent d’un dieu. Combien qui, aimant la liberté, vont par-tout faire l’éloge de l’inconstance. Ceux-ci, qui par-tout ailleurs, étaient partisans de l’économie et de la frugalité, quand une fois ils sont dans le