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premières éclosent douze fois par an, et durent peu de jours ; elles disparoissent et cédent la place aux fruits, lorsque le terrein est prêt d’en porter, c’est-à-dire, huit à neuf mois avant la récolte. On croirait qu’en ce temps la nature consacre à faire grossir et mûrir le fruit, tout ce qu’elle employoit auparavant à produire la fleur ; mais ce n’est nullement notre avis. Quelques naturalistes se sont imaginé que ces fleurs étoient d’une espèce pernicieuse ; cette opinion est sujette à contrariété. Observons seulement que si elles ne paroissent pas dans un temps réglé, le pays est ou mal-sain ou fertile. Les fleurs blanches sont la marque d’un terrein effété ; elles viennent assez souvent dans ceux qui ont donné quelques récoltes. Personne n’aime à les voir, les gens délicats ne mettent jamais le pied ou elles croissent.

Les manufactures ne sont pas en grande honneur au Merryland, si ce n’est celles de quilles, de broches, de