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contraire, on s’occupe souvent à laver les bords du lit par où elles ont coulé ; on craint d’y tremper même le bout du doigt, et ce n’est qu’avec déplaisir qu’on s’apperçoit en être un peu mouillé.

Le canal, dont on vous a donné connoissance au chap. III, mérite bien aussi d’être rangé au nombre des curiosités du pays, non-seulement à cause de sa singulière profondeur, mais pour une autre particularité non moins surprenante. Différent d’un lac de la Chine, sur lequel on excite des tempêtes en y jettant la moindre chose, on appaise les plus violentes de celui-ci, en y plongeant un rejetton de sept à huit pouces de la plante coralline dont nous avons parlé précédemment. Ce canal répond parfaitement à la description donnée dans l’atlas d’un certain lac près de Besse en Brétagne, qui est si profond que la sonde la plus longue n’a pu le mesurer, et près duquel on entend quelquefois