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Page:Stretser - Description de la Forêt noire, 1770.djvu/67

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alors fort doux. On a peine à croire que ce soient les mêmes qui étoient si fiers auparavant, et avoient un petit air menaçant qui ne leur alloit pas mal. Souvent même on désespère en les voyant dans un si pitoyable abattement, qu’ils n’en puissent jamais revenir ; mais lorsqu’ils sont jeunes, ils ressuscitent au moindre toucher, relevent la tête et font alors grand plaisir, sur-tout aux femmes, par cette contenance majestueuse et imposante.

Qu’il me soit permis de citer encore une fois mon auteur qui dit : « Ce corps animal divinement organisé, peut être plié, replié, contracté, resserré dans une infinité de petits punctum saliens et de miniatures, et par une série progressive, dans le temps nécessaire, il se trouve nourri et augmenté des sucs de la femelle ».

Rien n’est plus ardent à poursuivre sa proie que ces animaux ; lorsqu’ils la découvrent, ils la chassent avec cons-