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Page:Stuart Merrill - Prose et vers (1925).pdf/208

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aux étrangers le soin de le découvrir ? Car si vous vous méfiez de mon jugement, lisez ce que pense du créateur des Contes pour les Enfants d’Hier, le plus grand critique de l’Angleterre, un des plus éminents de l’Europe et certainement le mieux informé des choses françaises, M. Edmund Gosse :

Je fus très intéressé de rencontrer un jeune homme, et, je me hasarde à le croire, un jeune homme de quelque génie, ravivant l’ancienne musique de la forêt magique, qui avait paru morte ou suspendue depuis le xviie siècle… Si M. Octave Mirbeau, dans un article fameux du Figaro, n’avait pas appelé M. Mæterlinck le Shakespeare belge, j’aurais été tenté de décrire M. Mockel comme le Spencer de son pays.

Je n’ai rien à ajouter à un pareil éloge. Lisez les Contes pour les Enfants d’Hier, et relisez-les souvent, pour que vos songes soient peuplés de belles images comme au temps où vous étiez encore les enfants d’aujourd’hui.

 

P-S. Il serait injuste d’oublier l’hommage dû à M. Auguste Donnay, dont les dessins sont des merveilles d’interprétation, et illustrent dans le vrai sens du mot le texte dont ils émanent, tour à tour charmants, graves ou ironiques. M. Auguste Donnay est un grand artiste.