l’établissement républicain serait une œuvre de modération et d’habileté, non de colère et de violence. Il eut dès lors une situation personnelle assez importante dans l’Assemblée nationale ; les préventions avaient disparu, on le consultait, on l’écoutait. Cependant les chefs plus anciens ou plus populaires du parti étaient rentrés dans la lutte : il s’effaça devant eux, reçut leur impulsion, servit dans le rang la cause commune, s’interposa pour qu’on votât les lois constitutionnelles. Il devint successivement secrétaire, vice-président et président de l’Union républicaine.
Cette conduite prudente n’était point chez lui une sorte d’abandon de lui-même ou des siens, une compromission, un recul. On s’en aperçut bientôt. Dès le mois de septembre 1871, il dépose une proposition d’amnistie. Puis il intervient dans toutes les discussions, soit pour affirmer les principes républicains : par exemple son discours sur le Conseil supérieur de l’instruction publique ; soit pour repousser ce qui leur est contraire : on l’entend successivement parler contre la nouvelle loi du jury, contre la loi Ernoul donnant à la Commission de permanence le droit de requérir, durant les