plus qu’il ne semble. Il n’en va pas autrement avec Debussy : il révèle une harmonie inconnue, et, comme un Ariel, l’esprit libre de la musique y prend l’essor. Lui-même, qui avait une conscience si fière de tout ce qu’il faisait, le donne à sentir dans ses Préludes et dans la forme si curieuse du dialogue musical tel qu’il se réalise dans Pelléas.
Ce n’est plus le récitatif, ni l’air, ni rien de ce qu’on a connu avant lui. L’harmonie constitue l’élément mélodique lui-même. L’inflexion de la parole conjointe à l’accord est un chant. L’accord est le jet d’eau sonore, et ce qu’on appelle mélodie est la gerbe qui s’éparpille ; mais elle est le jet fluide encore. Qui ne pense pas harmoniquement ne pourra jamais entrer dans cet art, où l’oreille imparfaite croit trouver un abus de la science musicale et qui, au